samedi 11 octobre 2008

Stefan Zweig

Stefan Zweig (28 novembre 1881 à Vienne en Autriche - 23 février 1942, à Petrópolis au Brésil) était un écrivain, dramaturge, journaliste et biographe autrichien.

Biographie

Zweig était le fils de Moritz Zweig, un riche fabricant de tissu juif, et Ida (Brettauer) Zweig, la fille d'un banquier Italien. Il a étudié la philosophie et l'histoire de la littérature, et à Vienne, il a été associé au mouvement d'avant-garde "Jeune Vienne".

La religion n'a pas joué un rôle central dans son éducation. Zweig dit plus tard dans une interview : "Ma mère et mon père étaient juifs par le hasard de leur naissance". Bien que ses premiers essais furent publiés dans "Die Neue Freie Presse", dont le rédacteur littéraire est le dirigeant sioniste, Theodor Herzl, Zweig n'a pas été attiré par le nationalisme juif d'Herzl.

Il parcourut l'Europe au cours de nombreux voyages avant la Première Guerre mondiale, et ira en Inde en 1910 puis aux États-Unis en 1912.

Quoique engagé au service de l'Autriche au début de la Première Guerre mondiale, Zweig est un pacifiste convaincu de concert avec l'écrivain français Romain Rolland. Son texte Jérémie (1916) où il laisse entrevoir la possibilité d'une défaite de l'Autriche, lui donne l'occasion de passer en Suisse en 1917 pour assister aux répétitions de cette pièce, à Zurich. Il en profite pour rencontrer nombre de pacifistes, en particulier son ami Romain Rolland à Genève. Ils somment les intellectuels du monde entier à se joindre à eux dans un pacifisme actif, qui conduit Romain Rolland se voir attribuer le prix Nobel de littérature. Zweig resta pacifiste toute sa vie et a aussi préconisé l'unification de l'Europe avant la venue des nazis. Comme Rolland, il a écrit de nombreuses biographies ; Il décrivit plus tard celle sur Érasme de Rotterdam comme une autobiographie cachée.

Il se prit d'amitié avec notamment Sigmund Freud (dont il rédigea l'oraison funèbre et à qui il faisait lire ses nouvelles avant parution), Émile Verhaeren sur lequel il produisit une remarquable biographie pleine d'admiration et de reconnaissance pour le grand poète belge. Polyglotte accompli, il traduisit de nombreuses œuvres de Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud, Paul Verlaine, John Keats… Grand connaisseur du monde des arts et des lettres, il nourrit toute sa vie une grande passion pour les autographes et les portraits d'écrivains, qu'il collectionnait.

Affecté par la sortie de guerre de l'Autriche, largement réduite, les difficultés matérielles et la dévaluation qui s'ensuivirent, il considère que la décennie 1924-33 constitue la période la plus intense de sa création artistique.

En 1934, Zweig fuit l'Autriche et part en Angleterre à cause des persécutions antisémites. Il est défendu par le célèbre compositeur Richard Strauss, qui refuse de retirer le nom de Zweig (librettiste) de l'affiche pour la première, à Dresde, de son opéra Die schweigsame Frau (La Femme silencieuse). Cela a conduit Hitler à refuser de venir à la première comme prévu et l'opéra fut interdit après trois représentations.

En Angleterre, il s'installe à Bath puis Londres ou il débute l'écriture d'une biographie de Marie Stuart. Il attira la colère des nazis lors de l'adaptation cinématographique de l'un de ses ouvrages (Brûlant secret 1938) et un autodafé de ses œuvres eut lieu à Berlin. Il s'établit enfin au Brésil en 1941 où il se suicide à Pétropolis, près de Rio de Janeiro, le 23 février 1942, avec Lotte (Charlotte Elisabeth Altmann), son épouse, trop affecté de voir la Seconde Guerre mondiale détruire ses rêves d'humanisme et d'Europe pacifiée.

Son autobiographie Le monde d'hier - Souvenirs d'un Européen, est un hymne à la culture européenne qu'il considére comme perdue.

Œuvres

Son œuvre, particulièrement éclectique, comporte quelques recueils de poésies, quelques pièces de théâtre (Thersite 1907, Volpone 1927…).

Il est surtout connu pour ses nouvelles (Amok 1922, la Confusion des sentiments 1926, Vingt-quatre heures de la vie d'une femme 1934), histoires de passion intense pouvant aller parfois jusqu'au morbide ou à la folie. Son œuvre phare, le Joueur d'échecs, a été publiée à titre posthume. Il a écrit de nombreuses biographies (Fouché, Marie Stuart, Magellan, Marie-Antoinette…) d'une grande acuité psychologique et qui comportent une réflexion sur les problèmes de son temps (Érasme 1935). Il travailla durant plus de vingt ans à son recueil de nouvelles Les très riches heures de l'humanité qui retracent les 14 événements de l'Histoire mondiale les plus marquants à ses yeux.

Bibliographie

* Cordes d'argent - poèmes, 1901 (titre original: Silberne Saiten)
* L'Étoile au-dessus de la forêt, autour de 1903 (Der Stern über dem Walde)
* Les Prodiges de la vie, autour de 1903
* Dans la neige, autour de 1904
* L'Amour d'Érika Ewald, 1904 (Die Liebe der Erika Ewald)
* La Marche, 1904
* La Croix
* Les Guirlandes précoces - poèmes, 1907
* Thersite - théâtre, 1907
* Émile Verhaeren : sa vie, son œuvre, 1910
* La Maison au bord de la mer - théâtre, 1911
* Jérémie - théâtre, 1916
* Amok ou Le Fou de Malaisie, 1922
* La Confusion des sentiments, 1926 (Verwirrung der Gefühle)
* Lettre d'une inconnue, 1927 (Brief einer Unbekannten)
* La Ruelle au clair de lune, 1927
* Deux grands romanciers du XIXe siècle : Balzac, Dickens, 1927
* Volpone - théâtre, 1927
* Les Heures étoilées de l'Humanité, 1927 (Sternstunden der Menschheit)
* Marceline Desbordes-Valmore : son œuvre, 1928
* Dostoïevski, 1928
* Tolstoï, 1928
* Romain Rolland: sa vie, son œuvre, 1929
* Vingt-Quatre Heures de la vie d'une femme, 1929 (Vierundzwanzig Stunden aus dem Leben einer Frau)
* L'Agneau du pauvre - théâtre, 1930
* Casanova, 1930
* Joseph Fouché, 1930
* Destruction d'un cœur, 1931
* La Gouvernante, 1931
* Le Jeu dangereux, 1931
* Souvenirs sur Émile Verhaeren, 1931
* Sigmund Freud , 1932
* La Guérison par l'esprit, 1932, traité sur les œuvres et les vies de Sigmund Freud, Mary Baker Eddy et Franz Anton Mesmer
* Marie-Antoinette , 1933
* Érasme, Grandeur et décadence d'une idée, 1934 (Triumph und Tragik des Erasmus von Rotterdam)
* La Peur, 1935 (Angst)
* Conscience contre violence, 1936
* Marie Stuart, 1936
* Le Chandelier enterré, 1937
* Le Combat avec le démon (Kleist, Hölderlin, Nietzsche), 1937
* Trois poètes de leur vie (Stendhal, Casanova, Tolstoï), 1937
* Brûlant Secret, 1938 (Brennendes Geheimnis)
* Magellan, 1938
* La Pitié dangereuse, 1939 (titre original: Ungeduld des Herzens)
* Essai sur Tolstoï, 1940?
* Amerigo, Récit d'une erreur historique, 1941 (titre original: Amerigo, Die Geschichte eines historischen Irrtum)
* Le Brésil, Terre d'avenir, 1942
* Le Joueur d'échecs, 1943 (Schachnovelle)
* Le monde d'hier, Souvenirs d'un Européen - autobiographie, 1948 (Die Welt von Gestern - Erinnerungen eines Europäers)
* Histoire d'une déchéance
* Le Comédien métamorphosé
* La Femme et le Paysage

* La Nuit fantastique (Phantastische Nacht)
* La Légende de la troisième colombe
* Au bord du lac Léman
* La Contrainte
* Un mariage à Lyon
* Ivresse de la métamorphose
* Clarissa
* Conte crépusculaire
* La Collection invisible
* Leporella
* Le Bouquiniste Mendel
* Révélation inattendue d'un métier
* Virata
* Rachel contre Dieu
* Les Deux jumelles
* Balzac, le roman de sa vie. Traduit de l'allemand par Fernand Delmas. Éditions Albin Michel. 1950.
* Hommes et Destin

Correspondance

* Sigmund Freud - Stefan Zweig, Correspondance 1991
* Arthur Schnitzler - Stefan Zweig, Correspondance 1994
* Richard Strauss - Stefan Zweig, Correspondance 1931-1936 1994
* Friderike Zweig - Stefan Zweig, L'Amour inquiet, Correspondance 1912-1942 1987
* Romain Rolland - Stefan Zweig, Rencontre 1911
* Amélie Breton - Stefan Zweig, Lettres 1922
* Émile Verhaeren - Stefan Zweig 1996
* Stefan Zweig, Correspondance. 1897-1919 (préface, notes et traduction de l'allemand par Isabelle Kalinowski). – Paris : Librairie générale française, coll. « Le livre de poche. Biblio » n° 3414, 2005. – 471 p., 18 cm. – ISBN 2-253-10856-1. – Titre original : Briefe.
* Stefan Zweig, Correspondance. 1920-1931 (préface, notes et traduction de l'allemand par Isabelle Kalinowski). – Paris : Librairie générale française, coll. « Le livre de poche. Biblio » n° 3415, 2005. – 473 p., 18 cm. – ISBN 2-253-10857-X. – Titre original : Briefe.

Liens externes

* Bio-bibliographie et résumés-critiques.
* Biographie, photos, documents

vendredi 10 octobre 2008

Edward Hopper

Peintre et graveur américain (Nyack, État de New York, 1882 — New York, 1967). Edward Hopper va marquer le réalisme américain, mais aussi les artistes du pop art et de l'hyperréalisme. Un succés couronné d'honneurs, qui ne changera pas pour autant sa petite vie simple.

En 1899-1900, après la High-School, il fréquente une célèbre académie de publicité -la Correspondence School of Illustrating- à New-York. Il étudie par la suite à la -New York School of Arts-, jusqu'en 1906, élève de Kenneth Hayes Miller et de Robert Henri, il découvre Courbet, Manet et Degas.

Il voyage à partir de 1906, visite les Pays-Bas, l'Angleterre, l'Allemagne, la Belgique et la France, séjourne à Paris. Mais c'est à New-york qu'il s'installe définitivement, en 1908, où il devient dessinateur publicitaire et illustrateur pour gagner sa vie, expose ses premières oeuvres à -l' Harmonie Club de New Yorks- avec d'autres éléves de Robert Henri. Il part de nouveau en France puis en Espagne en 1910, revient peindre dans le Massachussetts à Gloucester et dans le Maine à Ogunpint.

Il expose en 1913, une de ses toiles le "Sailing" à -l'Armony Show- et réalise à partir de 1915, une série de pointes sèches et d'eaux-fortes "Night Shadows" 1921, une cinquantaine de gravures à l'eau-forte, vendra aussi sa première huile sur toile, avant sa première exposition d'oeuvres sur Paris qui vera le jour grace au -Whitney Studio Club- en 1920. Peint "Crépuscule d'été", (1920), "Intérieur au clair de lune", 1921. Il expose ses caricatures (1922).

Il sera connu avec ses aquarelles qu'il commence à réaliser en 1923, obtientra le "Logen Prize" de la -Chicago Society of Etchers-. Il les expose l'année d'après à la -Franck K. Rehn Galery- avant de se marier avec Joséphine Verstille Nivison.

Sa notoriété est grandissante, de 1926 à 1933. Peint "Chambre d'hôtel", en 1931. Il expose aussi au -saint Botolph Club- de Boston, au -Morgan Memorial à Harthord- dans le Connecticut, au -Museum of Moderm Art de New-York-. rétrospective. Il passe ses étés dans sa demeure à Cape Cod, dans le South Truro, de Massachusetts qu'il a fait construire en 1933. Voyages en voiture à partir de cette année, traverse le Maine, le Canada, le Nevada, la californie, l'Oregon, le Whyoming, la côte ouest des Etats-Unis.

Il reçoit la "Temple Gold Medal" de -l'Academy de Fine Arts- de Pennsymvannie, et le "Fisrt Purchase Prize in water Colour" du -Woucester Art Museum-, Massachusetts en 1935, puis le premier "W.A.Clark Prize"" et la "Corcoran Gold Madal" de la -Corcoran Gallery or Art-, Washington D.C en 1937.

Il part plusieurs fois au Mexique. Peint des aquarelles durant ses voyages. Ses cadrages, sont semblables à ceux du cinéma, vues de l'intérieur, ou de l'extérieur d'une fenêtre, ou des espaces désertés tels que la rue la nuit -Rôdeurs nocturnes (Nighthawks, 1942)- les bars, les bureaux, le cinéma, le métro. Il représente l'individu solitaire dans les grandes villes avec peu de détails, des couleurs mettant en valeur les paysages, les scènes d'intérieur, l'architecture.

Il reçoit en 1942, "l'Ada S.Gaerette Prize" de -l'Art Instutitue- de Chicago. Il est élu trois ans plus tard, membre du -National Intutite of Arts and Letters-.

Il voyage encore aux États-Unis et au Mexique. Une rétrospective lui est consacrée en 1950, au -Whitney Museum of American Art- de New-York, puis une exposition au -Museum fine Arts- de Boston et une à -l'Institute of Art- de Détroit. Peint "Hôtel au bord d'une voie ferrée," 1952. En 1953, l'Institute of Chicago- lui remet le titre de "Doctor of Fine Arts" et la -Rutgers University-, celui de "Doctor of Letters" après la biennale à Venise.

-L'Academy of Arts and Letters-, dont il est membre, lui remet la plus haute distinction du monde de la peinture au Etats-Unis, c'est la "Gold Medal of Painting", en 1955.

Un an après c'est la bourse de la "Huntington Hardford Foundation", puis le "New York Board of Trade Salute to the Arts Awards" et le "Fourth Internationnnal Hallmark art Award" en 1957. "L'Art in america Annual Awards" en 1960. Le "M.V. Kohnstamm Prize for Painting" de l'Art Institute de Chicago en 1964. Le "Doctorat Honiris causa" du Philadelphia College of Art en 1965.


Il fait la Bienale de Säo Paulo où l'on y trouve les artistes de "l'American Scene" et du "Pop Art", avant de mourir le 15 mai 1967 à New-York dans son appartement du Washington Square, après des soins à l'hôpital. Sa femme meurt un an plus tard.

« Sun in an Empty Room », 1963

jeudi 9 octobre 2008

Adagio, Albinoni

Depuis près d’un demi-siècle, le nom d’Albinoni est inséparable de “l’Adagio”.. Albinoni doit presque exclusivement sa réputation au fameux Adagio en sol mineur, dont la célébrité continue de masquer une production foisonnante, à peine explorée par les interprètes ; Albinoni doit sa gloire à l’une des plus étonnantes falsifications de l’histoire musicale puisque son prétendu Adagio… n’est jamais sorti de sa plume ! Les innombrables auditeurs de cette pièce pléthoriquement servie au programme des concerts et au catalogue discographique ignorent en effet pour la plupart que son auteur véritable n’est autre que Remo Giazotto, le premier biographe d’Albinoni, qui édita l’œuvre en 1958 sous le nom du compositeur. Bien que Giazotto ait toujours revendiqué pour cette composition une filiation albinonienne en affirmant l’avoir élaborée à partir du fragment authentique d’une partie de basse, la tentative de légitimation est pourtant demeurée vaine : le fragment en cause n’a en effet jamais été identifié et tous les spécialistes s’accordent pour reconnaître à l’œuvre éditée par Giazotto, un style parfaitement étranger à celui d’Albinoni…

Par un de ces paradoxes familiers de l’histoire musicale, l’imposture aura cependant merveilleusement servi la cause de ce grand musicien plongé dans l’oubli, sur lequel le succès du vrai faux pastiche aura permis de braquer enfin les projecteurs. Il reste cependant encore beaucoup à faire pour qu’Albinoni retrouve la place qui lui revient dans l’histoire musicale : entre l’ombre imposante de son grand contemporain Vivaldi et celle, encombrante, de son faux adagio, le Vénitien méconnu attend encore l’heure de sa véritable réhabilitation.

vendredi 3 octobre 2008

Série TV : Weeds

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Jouant avec malice de la relativité de tout précepte moral, WEEDS a fait d’une veuve lassée de tirer le diable par la queue pour faire vivre sa famille – une parfaite “soccer mom“ jusqu’alors – une reine du deal de marijuana dans une banlieue cossue…

Tour à tour, triste, drole et dramatique, caustique, déjanté, politiquement incorrect, absurde… Des dialogues et délires savoureux, un ton “drama” assez profond… tout en conservant une once d’ironie

Au détour Weeds traite de manière corrosive de sujets controversés tels Bush, l’IVG, l’Irak, le racisme, les armes, l’islam, etc. Ou de sujets plus tabous via le cancer de Célia ou la surdité de la petite amie de Silas. Mais le meilleur est atteint dans le traitement drôle et sans pitié du thème de fond de la série : la quête désespérée de trouver un peu de bonheur (et de sauver les apparences).

Personnages débordant de réalisme, dépeints avec leurs failles et leurs angoisses.

 

Lien vers le Générique de la série Weeds par Malvina Reynolds - Little Boxes

Les paroles en anglais et en français :

Little boxes on the hillside, Little boxes made of tickytacky
Little boxes on the hillside, little boxes all the same
There’s a green one and a pink one and a blue one and a yellow one
And they’re all made out of ticky tacky and they all look just the same.

And the people in the houses all went to the university
Where they were put in boxes and they came out all the same,
And there’s doctors and there’s lawyers, and business executives
And they’re all made out of ticky tacky and they all look just the same.

And they all play on the golf course and drink their martinis dry,
And they all have pretty children and the children go to school
And the children go to summer camp and then to the university
Where they are put in boxes and they come out all the same.

And the boys go into business and marry and raise a family

In boxes made of ticky tacky and they all look just the same.

Et la traduction en français :

Des petites boîtes sur les côteaux, des petites boîtes de pacotille
Des petites boîtes sur les côteaux, des petites boîtes toutes pareilles
Il y en a une verte et une rose et une bleue et une jaune,
Et elles sont toutes de pacotille et elles ont toutes l’air pareilles.

Et les gens dans les maisons sont tous allés à l’université,
Et ils ont été mis dans des boîtes et ils en sont tous sortis pareils.
Et il y a des médecins et il y a des avocats, et des cadres supérieurs,
Et ils sont tous de pacotille et ils ont tous l’air pareils.

Et ils jouent tous au golf et boivent des martinis dry,
Et ils ont tous de beaux enfants et leurs enfants vont à l’école
Et les enfants vont en camp de vacances et puis à l’université
Et ils sont mis dans des boîtes et ils en sortent tous pareils.

Et les garçons travaillent et se marient et élèvent une famille.

Dans les boîtes de pacotille, ils ont tous l’air pareils.